La COP27 aboutit à un accord pour le financement des « pertes et préjudices »

Après deux jours de prolongation, la COP27 tenue à Sharm el-Cheikh en Égypte a pris fin ce 20 novembre 2022 sur un accord qualifié d’historique. En effet, les différentes parties se sont entendues pour la création d’un fonds destiné à venir en aide aux pays pauvres qui font face aux dégâts climatiques. Il s’agit d’un financement réclamé depuis plusieurs décennies par les pays du Sud. C’est donc un pas qui a été franchi de justesse au début de la séance de clôture de cette Conférence des parties sur le climat. Les pays riches, principaux responsables du réchauffement climatique, mettront ainsi davantage la main à la poche pour venir au secours des pays pauvres.  

L’institution de ce fonds représente une petite victoire pour les pays vulnérables. « Ce résultat nous fait avancer », a déclaré Simon Stiell, le secrétaire exécutif d’ONU Climat. Toutefois, un comité de transition sera mis en place pour formuler des recommandations sur la manière dont il faut rendre opérationnels les nouveaux mécanismes de financement, mais également le fonds adopté. Ces recommandations seront présentées lors de la COP28. 

Des promesses faites  

Lors de cette 27^e COP, les pays riches ont fait de nouvelles promesses de dons de plus de 230 millions de dollars pour le fonds d’adaptation. Les parties veulent également rendre fonctionnel le réseau de Santiago pour les pertes et dommages. L’objectif est de rendre efficace l’assistance technique aux pays en développement qui sont très exposés aux effets catastrophiques du changement climatique. 

Pas de nouvelles ambitions sur le gaz à effet de serre 

La déclaration finale adoptée appelle à une réduction rapide des émissions. Mais aucune nouvelle décision concrète n’a été prise dans ce sens par rapport à la COP26 à Glasgow. La COP27 est donc une déception en ce qui concerne les efforts en vue de la limitation de l’augmentation de la température. 

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres l’a constaté lui-même en parlant des “objectifs insuffisants”. Selon lui, il est capital de réduire drastiquement les émissions maintenant, “et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu”. 

Mahussi CAPO-CHICHI