Sommet Africités au Kenya : Cinq jours de réflexion autour des villes intermédiaires

Le Sommet Africités s’est tenu du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, au Kenya. Il s’agit de la 9e édition qui devrait se tenir en 2021, mais a été décalée pour cause de Covid-19. Le sommet a connu plus de 5 000 participants avec la présence d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres, des maires, des chefs d’entreprise et des chercheurs. 

Durant cinq jours, les participants ont mené des discussions autour du thème : « le rôle des villes intermédiaires dans le développement de l’Afrique dans la mise en œuvre de l’agenda 2030 de l’ONU et 2063 de l’Union africaine ». Les délégués ont pris l’engagement de procéder à l’aménagement des communes moyennes et à mettre un accent particulier sur les villes intermédiaires dans leurs plans de développement urbain. C’est dans cette logique que la ville intermédiaire Kisumu a été choisie pour accueillir le sommet afin de mieux marquer l’évènement. Il s’agit de la première ville intermédiaire à abriter ce Sommet. Ils comptent également multiplier les actions en faveur de la protection du climat. 

Les questions de la promotion de la mobilité verte, la lutte contre la menace des déchets plastiques, la création des emplois verts et la rénovation des logements urbains ont été également abordées. Selon la Banque Africaine de Développement (BAD), « les villes intermédiaires abritent environ 15% de la population africaine. Mais leur croissance s’accélère. D’ici à 2040, les deux tiers des personnes qui s’installent en zone urbaine le feront dans les villes moyennes. De fait, les besoins d’investissements y sont croissants ». La Banque a précisé que l’enjeu est désormais de garantir les services sociaux de base et faire de ces villes, des pôles de croissance économique, capables de rééquilibrer les territoires. 

CGLU change de Présidente 

Lors de l’Assemblée générale élective de Cités et Gouvernement Locaux Unis(CGLU) qui a eu lieu au cours du Sommet, Mme Fatimetou Mint Abdel Malick a été élue à l’unanimité 

Présidente de l’Organisation. Elle est la Présidente du Conseil régional de Nouakchott et membre du Bureau de l’AIMF. Elle succède ainsi à la gabonaise, Mme Christine Mba Ndutume qui est une élue de Libreville. Les autres membres du bureau ont également été élus pour un mandat de 5 ans. La nouvelle présidente a déclaré que « le mandat qui débute sera le mandat de tous les défis, que nous ne pourrons relever qu’ensemble et chacun séparément dans son segment. Pour ma part, je m’efforcerai de porter notre voix aussi loin et le plus efficacement possible et à contribuer à faire de notre organisation un acteur incontournable à l’échelle du continent mais aussi sur le plan international ». 

Les femmes au cœur des débats 

Le Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA) a initié une session de débats sur la question de la propriété foncière aux femmes à travers le continent. Selon le Réseau, permettre aux femmes d’avoir plus facilement accès à la terre un facteur essentiel pour leur autonomie sociale et économique des femmes africaines, qu’elles vivent en milieu urbain ou rural. 

Le REFELA a également présenté “la Charte des autorités locales pour l’égalité des genres en Afrique”. Il s’agit d’un instrument politique en faveur du renforcement des droits des femmes au niveau des gouvernements sous-nationaux et locaux en Afrique. Les territoires sont appelés à lutter contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes afin de garantir leur inclusion dans les programmes de développement des villes et territoires d’Afrique.